UNE VIE SAUVAGE

Vibeengskolen, Haslev, Denmark, 2014

Vibeeng est une école de plein air à zéro énergie, en forme d’étoile rouge située au milieu d’une forêt et d’un pré et accueille 500 élèves de la primaire à la 6ème. Les espaces intérieurs sont largement ouverts sur un extérieur où l’on retrouve des classes de plein air, un pré sauvage, des jeux-hotels à insectes, des fruits dans les arbres, une mare avec des grenouilles, un rucher et une immense forêt devenue terrain de jeux.

 Municipalité de Faxe (maître d’ouvrage), ArArkitema Architects (architecte), Arkitema (architecte paysagiste), Søren Jensen Ingénieurs-conseils, Cenergia (Ingénieur en urbanisme), COWI A (Consultant), Malou Juelskjær (Consultant pédagogique) 

 

Une vie sauvage

Certains vivent l’expérience de la vie en plein air lors d’escapades en pleine nature, de bivouacs en toile de tente ou encore de randonnées en refuge, et d’autres ont décidé de vivre cette vie sauvage au quotidien. C’est le pari fait par les écoles de la nature aussi appelées les « Forest School », qui en ont fait un véritable concept éducatif. 

Si contrastée avec nos vies citadines, quels bénéfices procure donc cette « vie sauvage » ? Rendue possible au contact avec la nature elle permet de faire l’expérience à la fois de liberté et de vulnérabilité. Acquérir des expériences dans la nature, c’est connaître sa diversité et apprendre à en prendre soin, développer sa connaissance de la biodiversité, de ses caractéristiques, de ses besoins, des éléments météorologiques, des saisons, etc. C’est apprendre à jouer avec ce qu’on a, à développer des jeux biodégradables issus de la forêt. C’est aussi, avoir du temps pour la contemplation pour écouter le son du vent dans les feuilles qui se frôlent, respirer l’odeur du sol de la forêt humide et observer le soleil qui scintille à travers les cimes des arbres. 

Plus globalement, c’est expérimenter une manière frugale et respectueuse d’habiter la Terre, en équilibre entre les humains et non-humains, et de requestionner la place de l’humain dans la nature.

Le suivi d'une cohorte de plus de 800 enfants montre que le temps passé à jouer en plein air ou à regarder la télévision pendant la petite enfance est déjà prédictif du risque d’obésité ultérieur. »

Inserm 2017

Les cailloux, le sable, la terre, les fleurs sont autant d’éléments développant la coordination, l’agilité ou la sensibilité envers la nature. On note ainsi moins d’accidents, moins de conflits et des enfants moins frustrés et agités.

Grahn and al. 1997