Plan d’aménagement, toiture végétale, revégétalisation de zones terrassées… l’utilisation de semences de plantes sauvages locales connaît en Europe un véritable essor. Longtemps centrées sur des critères esthétiques, conduisant à l’emploi de variétés non locales, de végétaux horticoles, voire d’espèces exotiques envahissantes, les mentalités évoluent désormais vers une meilleure prise en compte des enjeux relatifs à la biodiversité et à la santé humaine. On utilisera des semences locales pour reverdir et embellir des espaces, restaurer des fonctionnalités écologiques altérées, renforcer les services écosystémiques, maintenir le substrat et diversifier les ressources alimentaires disponibles pour la faune (micro-mammifères, oiseaux, insectes pollinisateurs, etc.). 

Les pollens provenant de plantes anémophiles sont ceux qui causent les allergies, car ils se retrouvent en abondance dans l’air et sont de très petite taille, ce qui leur permet de pénétrer dans le système respiratoire (ex : Ambroisie, les graminées, le bouleau,…). En semant des espèces entomophiles (pollen transporté par les insectes) comme les arbres fruitiers, on réduit les risques allergiques dans les territoires et on favorise les insectes pollinisateurs.