Premier refuge européen pour électro et chimico sensibles, Zurich, Suisse, 2014
Sur les hauteurs de Zurich, à proximité d’une forêt et entouré d’une prairie champêtre, le premier immeuble anti-allergène d’Europe accueille quatorze personnes souffrant d’hypersensibilité chimique multiple et d’électro hyper sensibilité. Les matériaux naturels ont été privilégiés grâce à l’appui d’un chimiste (pour réduire les additifs) ; les murs du bâtiment sont peints à la chaux, les plafonds sont en béton brut et le sol est en pierre. Egalement un treillis métallique permet l’atténuation des ondes et champs électriques, et les façades de cuisine sont en métal, sans colle.
Ville Zurich (maître d’ouvrage), Andreas Zimmermann (Architecte), Buro fur umweltchemie (Baubiologe), A. Schmidiger AG (ingénieur éléctrique), HLK (ingénieurs énergie)
La population occidentale passe aujourd’hui 90% de son temps dans des espaces intérieurs et est à 70% urbaine. Il est donc primordial de mettre en oeuvre des actions et outils concrets pour améliorer la qualité de vie à l’intérieur : qualité de l’air (Composé Organique Volatile, moisissures…), étude des sols (présence de radon, les eaux souterraines…), gestion des pollutions électromagnétiques (antennes relais, lignes haute tension…).
Une mise en oeuvre saine ainsi que la mise en place d’une charte de vie (à l’attention des résidents et personnels) permet de limiter les composés organiques volatils (COV) et d’autres produits toxiques qui sont diffusés dans l’air intérieur par plusieurs matériaux de construction et d’entretien (peintures, colles, panneaux de particules, moquettes, agents d’entretiens…). En effet les composants des produits s’infiltrent dans les bronches de l’ensemble des vivants et les milieux naturels : eau, sol, air.
Nous réagissons toutes et tous différemment face à l’influence de l’environnement sur notre santé, certains sont allergiques au pollen et d’autres sont plus sensibles aux produits chimiques et aux ondes électromagnétiques, et certains sont contraints à vivre de longues périodes en forêt, à l’écart de toutes pollutions. L’objectif est de se focaliser sur les personnes les plus sensibles à leur environnement de vie pour créer des bâtiments intégrateurs, et en faire des ambitions de construction.
Selon l’Anses il y aurait une prévalence de l’ordre de 5 %, soit 3,3 millions de Français souffrant, sous une forme ou sous une autre et à des degrés variables, de sensibilité exacerbée aux ondes électromagnétiques.
la qualité de l'air intérieur est 2 à 5 fois moins bonne qu'à l'extérieur : selon l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) américaine.