Amager Fælled Skole, Copenhague, Denmark, 2015
Les enfants voulaient une forêt et la ville voulait que la cour fasse partie de la ville. La cour sera finalement composée d’une forêt, de trois tours d’escalade, de bancs et de sculptures. L’objectif de ce projet est de créer un espace de co-habitation en créant des espaces avec plusieurs fonctionnalités et pouvant être utilisés à différentes temporalités. « Notre vision est de rassembler plus de groupes d’utilisateurs et, espérons-le, de parvenir à une tolérance accrue pour les personnes qui ne se ressemblent pas » (Thing Brandt Architects)
Ville de Copenhague (maître d’ouvrage), Nord Architects (architecte), Thing Brandt Landskab (architecte paysagiste), et René Schmidt (artiste), élèves et enseignants
Îlot de fraicheur, réservoir de biodiversité, lieu récréatif ou encore espace intergénérationnel, sont autant de qualificatifs que nous souhaiterions utiliser pour définir l’espace publique. Ainsi comment développer davantage ces milieux ?
Un fabuleux potentiel se trouve dans la transformation des cours d’écoles et de collèges en véritables réservoirs de santé, bénéfique pour les humains et la biodiversité. Les cours représentent une surface importante sur le territoire (70ha sur le territoire parisien) et restent majoritairement closes pendant le weekend et les vacances scolaires. Cela appelle à une nouvelle façon de penser les cours d’école dans le tissu urbain. La végétalisation de ces cours favorise des écosystèmes en santé et permet de faire face aux vagues de chaleur, qui augmentent notamment en centre urbain. Par leur transpiration et l’ombre qu’ils créent les végétaux forment des ilots de fraicheur et purifient l’air en filtrant les polluants et les poussières.
Co-conçues avec enfants et enseignant·e·s, elles permettent de développer de nouveaux outils et jardins pédagogiques. Devenues parcs urbains, elles donnent accès aux autres usagers à un espace devenu public, les soirs, les weekends et pendant les vacances scolaires. D’autre part, une diversité d’abeilles sauvages a été répertoriée au centre des villes, ce qui montre que « même des milieux très urbains avec une gestion appropriée peuvent être des milieux intéressants en terme d’écologie et de conservation » (article de l’INRA dans la revue scientifique Plos One).
Alors créons de nouveaux lieux de refuge et de récréation pour les vivants !
Au cours d’une belle journée ensoleillée où le thermomètre atteint 26 °C, la température ambiante d’un toit en bardeau d’asphalte noir, par exemple, peut atteindre 80 °C et celle d’un toit blanc 45 °C. La température d’un toit végétal , 29 °C.
Un arbre mature perd, par évapotranspiration, environ 450 litres d’eau par jour. ce qui équivaut à 5 climatiseurs fonctionnant pendant 20 heures
La présence d’un couvert végétal situé à proximité d’une zone asphaltée ou bétonnée peut diminuer de 5 à 12 °C la température ambiante dans cette zone.